Au Groenland, tout est une question de communication
Le Groenland est un endroit passionnant avec un avenir tout aussi excitant. En raison de sa situation géographique unique, il est amené à jouer un rôle central lorsque les routes commerciales entre les océans Atlantique et Pacifique s’ouvriront, réduisant considérablement les temps et les coûts de transport.
Un autre enjeu essentiel pour son développement futur est le transport aérien. Avec seulement 50 000 personnes réparties dans une zone plus grande que l’Europe et principalement couverte de glace, le moyen principal pour voyager et transporter des marchandises est l’avion.
Historiquement, la principale plaque tournante de l’aviation pour le transport international de passagers est l’aéroport kangerlussuaq (SFJ).
Kasper Dyrby est ingénieur spécialisé dans l’arctique, diplômé de l’Université Technique du Danemark. Depuis 2019, il est ingénieur de projet à Illulisat, à la tête d’une équipe d’experts de Munck Civil Engineering :
« Nous sommes mandatés par Kalaallit Airports A/S pour construire une extension de l’aéroport avec une piste de 2200 m de long, une voie de circulation et une zone pour le nouveau terminal. En ce qui concerne les questions environnementales, nous travaillons principalement sur les perturbations causées par la poussière et les vibrations. Contrairement aux zones plus densément peuplées, le bruit n’est pas une préoccupation majeure pour nous. »
A Ilulissat, l’équipe arrose régulièrement les routes de construction internes pendant l’été pour éviter qu’il y ait trop de poussière dans l’air et sur les routes autour du site. Le chantier est situé juste au nord de l’aéroport existant, avec des avions volant à basse altitude passant juste au-dessus du chantier.
Parallèlement aux opérations de dynamitage, l’équipe de Munck utilise trois capteurs de vibration autonomes INFRA C22 de Sigicom. Il s’agit de s’assurer que les fondations des installations aéroportuaires existantes ne sont pas impactées pendant la période de construction.
Le projet devrait être achevé en 2023.
Ressources humaines et logistique
« Les principaux défis dans ce type de projets lorsque les sites sont très éloignés sont les ressources humaines et la logistique « , explique Kasper Dyrby.
Les compétences hautement spécialisées sont souvent difficiles à trouver localement et le recrutement de personnes sans rencontrer les candidats face à face n’est pas idéal. De plus, l’utilisation d’un matériel low cost qui fonctionnerait mal, pourrait coûter plusieurs semaines de retard au chantier. Il est donc absolument impératif d’avoir un équipement fiable de haute qualité ainsi qu’une parfaite planification.